🤝 Le web3 expliqué, 💥 NASA versus astéroïde, 🌍 jumelle numérique de la Terre
Le meilleur de la tech Semaine 47 - 2021
Pour satisfaire à la demande mondiale en produits électroniques, de nombreux vietnamiens vivaient dans les usines de Samsung ou Foxconn.
En moins d’une dizaine d’années, le nord du Vietnam est devenu un nid d’usines de chargeurs d’iPhone, d’écrans de télévision ou de smartphones.
Avec le développement du Covid-19 en 2020 et la politique 0 cas du pays, soit les usines fermaient, soit elles trouvaient une solution alternative.
En échange d’augmentations de salaire, les usines ont proposé à des salariés de venir vivre sur place. Pendant des mois, ils ont donc alterné travail et travail, certains chanceux dans des hôtels 5 étoiles, mais la plupart dans des dortoirs partagés.
Une enquête à découvrir sur Rest of the World (en anglais).
C’est parti pour le brief de la semaine 👇 !
En Brief
/ Liens
📝 En Brief
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NASA VS astéroïde
Bruce Willis vieillissant, la NASA cherche des alternatives pour éviter la chute d'un astéroïde sur la Terre.
La mission DART a décollé ce mercredi et a pour mission d'aller s'écraser sur Dimorphos, la lune de l'astéroïde Didymos. Pas d'inquiétude, ces deux astéroïdes ne foncent actuellement pas vers la Terre, il s'agit d'un exercice. La NASA espère récupérer des données pour comprendre la puissance nécessaire pour faire dévier la trajectoire d'un petit corps céleste qui aurait pour idée de nous cibler.
👉 À lire sur LCI
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C'est quoi le Web3 ?
Cette nouvelle itération du web a pour but de remettre les utilisateurs au centre.
Après l'accès à l'information pour tous (Web1) puis le développement des interactions entre utilisateurs (Web2), voici venu le temps de l'éjection des intermédiaires. Le web 2.0 a permis l'apparition des géants que l'on connait aujourd'hui (Google, Meta...) qui sont également une des raisons de son existence.
Dans ce Web3 (ou web 3.0), la décentralisation est le maître mot.
Aujourd’hui, si vous voulez poster une photo sur le web, vous allez par exemple passer par Instagram. En échange de sa gratuité, vous autorisez le service à agréger de multiples données sur vous et vous pousser de la pub. Si vous voulez supprimer votre compte, vous avez une option, mais ne serez jamais sûr à 100 % de la suppression totale de vos informations. Vos données sont hébergées sur les serveurs d'Instagram et vous n'avez aucun moyen de vérifier ce que l'entreprise possède encore de vous.
Le web3 nous propose de reprendre la main sur nos actions et nos données.
Concrètement, comment cela fonctionne ?
La technologie sous-jacente va principalement être la blockchain. Sa force est de permettre des échanges entre individus/organisation sans tiers de confiance.
Ah ouais génial ! Mais concrètement, ça veut dire quoi ?
Prenons l'exemple d'Instagram plus haut. Le service est gratuit en échange de vos données personnelles.
Sur le web3, vous postez votre photo sur un service proposant l'hébergement de photos (appelons-le Cryptophotoz). En échange de cette publication, vous allez recevoir un token ($Photoz) qui représente une part de Cryptophotoz. Ce token va vous permettre de participer à la gouvernance de Cryptophotoz (prochaines fonctionnalités par exemple).
On pourrait imaginer que plus vous auriez de vues/likes, plus vous auriez de $Photoz, augmentant votre influence sur Cryptophotoz. Au lieu d'être un usager, vous êtes un membre actif. Au lieu d'une entreprise qui récupère toute la valeur créée par ses utilisateurs, celle-ci est partagée entre utilisateurs, Et bien sûr, vos données restent sous votre contrôle.
Nous passerions d'entreprises contrôlant tout (👋 Meta ou Google) à une multitude de services décentralisés dont chaque utilisateur serait l'hébergeur.
Bien sûr, le chemin est encore long pour rendre l'expérience aussi facile que créer un compte sur Instagram. Mais nous sommes aux prémices de cette évolution. S'il est peu probable que les GAFAM disparaissent d'ici à quelques années, il est possible que nous assistions à une reprise en main de leurs données par les utilisateurs finaux (nous quoi).
👉 À lire sur NPR (🇬🇧)
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Wish déréférencé ?
Si vous utilisez Facebook, Instagram ou Google, vous avez probablement vu ces pubs proposant des gadgets aux prix incroyablement faibles. Le plus souvent, il s'agit de l'ecommercant Wish.
Vous vous en doutez, vu les prix bas, la plupart de ces produits sont fabriqués en Chine et ont une qualité plus que douteuse, voire dangereuse.
C'est pour cela que la DGCCRF (la répression des fraudes) a demandé aux moteurs de recherche de déréférencer le site. C'est-à-dire qu'à moins de taper dans votre barre de navigateur l'adresse du site, vous ne pouvez pas le trouver. Qwant, moteur français, s'est aussitôt exécuté, mais pas les autres...
Wish a réagi en indiquant qu'ils lançaient un recours contre cette réaction.
👉 À lire sur HuffingtonPost et Les Numériques
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Radars routiers sous surveillance (des utilisateurs !)
Ouf, les fans de Coyote et Waze pourront toujours voir (et indiquer) les radars et contrôles routiers sur la route.
L'entreprise Coyote a eu cette confirmation du Conseil Constitutionnel cette semaine, qui a cité l'article 11 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, relatif à la liberté d'expression.
Attention cependant, les préfets peuvent bloquer ces partages d'informations dans certains cas, comme des contrôles d'identités ou recherches pour des crimes par exemple.
👉 À lire sur Le Monde
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Une jumelle numérique pour la Terre
Dans l'industrie, de plus en plus d'entreprises créent un jumeau numérique de leurs machines outils, voire de toutes leurs lignes de production. C'est tout simplement une version virtuelle d'un système.
Cela permet de surveiller ce système, réaliser des diagnostics (grâce à des capteurs dans le monde physique), anticiper des pannes (en simulant l'impact d'un dysfonctionnement mineur) et réaliser des simulations pour optimiser son fonctionnement.
Grâce au développement de la puissance de calcul de nos ordinateurs, le CEO de Nvidia, Jensen Huang, pense que d'ici à quelques décennies, nous pourrions simuler le climat de la Terre. En utilisant le Machine Learning, nous pourrions prendre plus de paramètres en compte qu'actuellement et ainsi prévoir l'impact de changement avec plus de détails.
La société a dans la foulée annoncée la création d'un superordinateur destiné à émuler Earth-2, la jumelle numérique de la Terre. Pas de date de sortie annoncée.
Plusieurs organismes de l'UE travaillent également sur ce sujet, c'est l'initiative Destination Earth.
À la différence de Nvidia, l'équipe ne souhaite pas se baser (uniquement) sur le Machine Learning, mais plutôt proposer une plateforme interactive. Cette plateforme pourra accueillir de nombreux modèles, comme des simulations du climat, mais aussi des systèmes humains. Cela permettra par exemple d'émuler l'impact de précipitations sur l'agriculture.
👉 À lire sur IEEE Spectrum (🇬🇧)
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En Brief /
Liens
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Merci pour votre lecture et à la semaine prochaine !
Rémi